vendredi 2 juillet 2010

Le président de la raie publique

Sale temps pour les péquenots. Pour les autres c'est encore pire, ils sont moins résistants, et avec cette chaleur, c'est comme si un nombre incalculable d'obstacles avait décidé de se joindre pour les anéantir. Bref, on est dans la merde.
En effet, d'un côté viennent s'amasser les fous sympas, les doux allumés et les idéalistes désespérément dénués de nouveaux espoirs sur des terrasses, chantant joyeusement les hymnes de la vie soulârde. Face à cet attroupement de gentils pochtrons se dressent le monolithe de l'absurde intégrisme, le monument pesant de la conviction. Dans cette église viennent se recueillirent les bigots de l'austère raison, les dévotes de l'intelligence primaire qui étalent avec une sainte dignité la merde coulante de leurs préjugés. Ces fous dont la rationalité ne tient qu'à leur propre conviction sont universels; ils furent ennemis, amis ou ne se sont peut être jamais connus. Certains se cachent derrière le collectivisme des -ismes, d'autres derrière des barrières linguistiques, mais pour moi, ils restent tous une bande d'enculés. Pas au sens propre du terme, qui est une orientation sexuelle que je respecte, mais au sens second qu'eux-même y ont trouvé. N'ayant pas encore de Dieu unique ou de tyrans sanguinaires pour ce groupe hétéro-gêne, je propose de créer un titre pour honorer la fonction dirigeante de cette faction de trou-du cul: le président de la raie publique.
                                                Voici l' âpre résidente de l'arrêt publique! 
Pourquoi tant de violence à l'encontre de parfaits inconnus? C'est la peur qui me ronge, celle de faire partie de groupe que j'abhorre et qui me répugne. Peut être ai-je encore le privilège de croire être séparés de ces  masses gluantes.
Cependant, il est des jours où ma pomme, mon double schizophrénique, ne me reconnaît plus.
Un froid s'installe entre nous deux; faut pas s'étonner après que je tremblotte à ses côtés!