mardi 13 juillet 2010

Moi et ma gerbe...

Rien de tel qu’un beau gros vomi pour commencer sa journée ! Cet exorcisme matinal a la douce particularité de nous ramener aux dures vérités IRLiènnes . Dès lors, le dégueulis n’est plus le simple coulis estival commémorant avec joie les déboires de la veille. Non, ce dégobillis intense s’érige en arme contre la poisse des obstacles futurs ou antérieurs. Vomir, c’est se détacher de ces intrus qui nous bouleversent, se libérer de quelques nœuds intérieurs afin de retrouver la fraîcheur d’un passé candide.

Il existe différentes sortes de vomis. Certains sont accompagnés de râles funestes, ils semblent annoncer une décomposition avancée. D’autres coulent de source, leur fluidité rappelle les accents cristallins d’un torrent de montagne. D’autres encore viennent en morceaux, illustrant cette incapacité physique du système digestif à transformer des éléments qui, à première vue paraissaient très sympathique.
Toutefois, un point les rends commun, leur rapidité pour s’extraire de leur dégueuloir.

Ces dégorgements abscons ne s’embarrassent pas de formules de politesses, de marques de prévention ou de tendresse. Rapides et efficaces, ces jets nauséabonds s’extirpent rapidement en une grosse masse liquide. Ils font mal quand ils sortent, ils puent et sont souvent l’expression d’un malaise. Mais le bien-être qu’ils procurent compense les souffrances endurées.

Ce post, c’est mon dégueulis matinal.

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